Du beaujolais à la teranga sénégalaise. En stop, un voyage solidaire de 47 jours et 5555 kilomètres

Chers clients, participants aux stages "management" et aux conférences, amis…,

Je suis heureux de vous annoncer un projet, alliant imprévus, rencontres humaines et actions solidaires. Le 10 juillet 2025, je vais entreprendre un voyage en Stop, partant de Villefranche-sur-Saône pour rejoindre Dakar. Je traverserai la France, l’Espagne, le Maroc, le Sahara Occidental, la Mauritanie et le Sénégal, avant d’atteindre l'île de Gorée, symbole poignant de l’histoire des esclaves.

Un voyage, des rencontres nombreuses et surtout...imprévues

Mon parcours sera marqué par des choix stricts : je ne monterai que dans les voitures des habitants des pays traversés, je mangerai uniquement dans des petits restaurants locaux, et je dormirai chez les habitants qui voudront bien m’ouvrir leur maison ou me proposer un coin pour que je puisse monter ma tente. Ce voyage de 47 jours sera une expérience d’improvisation totale, sans planning, où chaque rencontre comptera. Mon objectif est de retourner au Sénégal, un pays qui a profondément marqué ma vie lors de ma coopération à Richard Toll, à l'âge de 22 ans, petite ville du désert du Ferlo.

Je retrouverai des amis qui m'ont tant appris, comme Sabine et Pascaline, cuisinières à la Mission Catholique, Thérèse, la gardienne dévouée, Thimothé, instituteur passionné, Sœur Espérance, sage-femme au service de sa communauté, Ferdinand, surnommé Borombi, le "maître" en wolof qui n'avait que quelques mois lorsque je suis arrivé et qui m'a bien occupé. et tant d’autres…. Chaque personne a une histoire à raconter. 

Pour les découvrir, les photos qui illustrent cette lettre, datent de 1992/1994.

Un voyage...des aventures

Mon itinéraire m’amènera à traverser des paysages fascinants, dont le célèbre "no man's land" entre le Maroc et la Mauritanie, une zone désertique et désertée, symbole de l'incertitude et des défis que l’on peut rencontrer. De plus, je prévois de prendre le train de marchandises le plus long du monde, qui mesure trois kilomètres. Cela reste incertain, car il n’y a pas de gare ni d’horaire. Le train s’arrête s’il le veut et il n’y a pas de wagon pour les voyageurs, seulement des wagons pour le minerai. Du train-stop, une nouveauté !

Un appel à la solidarité

Je souhaite également profiter de ce voyage pour aider quelques familles qui en ont besoin. Pour cela, j’ouvre une cagnotte personnelle, et je m’engage sur l’honneur à ce que 100% des sommes récoltées soient utilisées pour ces bonnes actions.

Les dons collectés à travers cette cagnotte n’ont, à ce jour, aucune destination précise. C’est au fil des rencontres, au Maroc, au Sahara, en Mauritanie et au Sénégal, que les aides seront attribuées en fonction des situations que je découvrirai. Dans la mesure du possible, ces aides ne prendront pas la forme de dons en espèces, mais financeront directement des solutions adaptées aux difficultés rencontrées.

Quelques exemples concrets, issus de mon expérience au Sénégal entre 1992 et 1994 et de celle de ma fille Eugénie, qui a passé plusieurs mois en 2023 et 2024 dans un orphelinat et une école au Togo :

• Payer la scolarité d’enfants dont les parents ne peuvent plus assumer les frais.
• Financer une micro-entreprise en participant, par exemple à l’achat d’une machine à coudre et de tissu, d’un ordinateur d’occasion …
• Accompagner des personnes sans accès aux soins chez un médecin et prendre en charge la consultation, les traitements et, si nécessaire, l’hospitalisation.
• Réparer une voiture de taxi-brousse, indispensable pour garantir un travail qui permet de faire vivre une famille.
• Permettre la détection de troubles visuels (myopie, presbytie) et offrir des lunettes.
• Raccorder une maison au réseau d’eau pour éviter des allers-retours épuisants pour se rendre au puit, souvent à des centaines de mètres, et en revenir chargé lourdement.
• Participer à l’achat d’un vélo pour un étudiant qui parcourt 20 km à pied, chaque jour, pour se rendre à l’Université…
• …

Ce que la cagnotte ne finance pas :

En aucun cas, les dons ne serviront à financer mon voyage ou mes besoins personnels. Je prends à ma charge 100% de mes frais, notamment :

• L’achat du matériel nécessaire : moustiquaire, filtre à eau, chapeau d'aventurier …
• Traitement antipaludéen.
• Nourriture, eau…
• Assurance et éventuels frais médicaux sur place.
• Billet d’avion de retour entre Dakar et Lyon.
• Visas, frais administratifs.
• Cigares et cognac.
• ...

Pourquoi une cagnotte ?

Si je choisis d’ouvrir une cagnotte, c’est parce que je sais que je vais rencontrer des personnes et des familles dans des situations de précarité, voire de pauvreté. Ma seule contribution financière aurait un impact limité, alors qu’ensemble, nous pouvons réellement changer des vies.

Mon engagement en toute transparence

Durant ce voyage et dès que j’aurai du réseau, j’alimenterai un compte Facebook et Instagram pour rendre compte de toutes les dépenses de la cagnotte. Je partagerai des photos, des vidéos et publierai régulièrement un compte rendu de mes journées et des rencontres marquantes.

À noter : ce don n’est pas défiscalisable, car ma démarche est personnelle et seuls les dons aux associations le sont. En revanche, je peux établir des reçus de dons.

Pour les donateurs particuliers et les  entreprises : un retour selon votre contribution

Pour vous remercier de votre soutien, nous vous proposons, selon le montant de votre don :

• Du premier euro jusqu’à 300 € : Invitation en décembre 2025 à un webinar où je partagerai mon expérience de cette aventure. Vous recevrez également un lien pour visionner le film réalisé à l'issue du voyage. Cette offre est valable pour les particuliers et les entreprises.

Pour les entreprises uniquement :

• De 301 à 1 000 € : Chaque entreprise recevra une version numérique personnalisée du film, avec une dédicace au début et à la fin du générique : « Les dons faits aux personnes que vous allez voir dans ce film ont été rendus possibles grâce à l’entreprise X », accompagnée de votre logo. Chaque entreprise bénéficiera d'un générique unique.
• Au-delà de 1 000 € : Une conférence/échange de deux heures dans vos locaux.(1)

(1) : Les frais de déplacement et d’hébergement nécessaires à la tenue de cette conférence resteront à la charge de l’entreprise.

Vous vous posez des questions ? Les réponses sont peut-être ici.

"C'est quoi la téranga ?" 

La téranga, c'est un peu comme si le Sénégal tout entier t'accueillait avec un grand sourire et un plat de thieboudienne fumant. La téranga, c'est l'art de transformer chaque visiteur en membre de la famille, avec une dose de bonne humeur et une pincée de "fais comme chez toi".

Les Sénégalais ont ce don incroyable de faire disparaître le stress du voyage avec une simple invitation à partager un thé.

Cette magie de la téranga pourrait bien se propager au-delà des frontières sénégalaises. Siroter un thé à la menthe au Maroc avec cette même chaleur humaine et peut-être que les dromadaires du Sahara et les nomades de Mauritanie auront un petit quelque chose de cette hospitalité légendaire !

"Pourquoi ne pas passer par une association reconnue ?"

"Votre question est tout à fait légitime, les associations reconnues offrent souvent une sécurité supplémentaire. Cependant, ce projet me permet d'agir directement sur le terrain, sans les contraintes administratives, pour apporter une aide rapide et ciblée. Je comprends toutefois que cela puisse être un frein pour certains."

"Pourquoi ne pas créer une association ?"

"C'est une bonne idée et j'y ai pensé. Créer une association présente plusieurs avantages : c'est sécurisant pour ceux qui donnent, et si elle est reconnue d'utilité publique, les dons pourraient être défiscalisés, réduisant ainsi le coût pour les donateurs ou leur permettant de donner davantage. Cependant, créer une association prend du temps, et les chances qu'elle soit reconnue d'utilité publique sont minimes, surtout si son objectif est de financer des micro-projets ou d'aider des personnes en grande difficulté hors de France. De plus, mon projet ne dure que 47 jours, et monter une association pour une si courte période serait superflu. J'ai donc choisi la pares…facilité pour pouvoir agir rapidement et directement sur le terrain."

"Je préfère donner à des organisations établies."

"C’est vrai que les organisations établies offrent souvent une sécurité supplémentaire. Cependant, il est important de noter que ces associations ont souvent des frais de gestion importants, pouvant aller de 25 à 50 % des dons. Dans le cadre de ce projet, je m'engage à ce que 100 % des fonds soient directement utilisés pour financer des actions concrètes pour les bénéficiaires. Ce projet offre une approche personnelle et directe, permettant une réactivité et une flexibilité que les grandes organisations ne peuvent pas toujours offrir. »

"On ne sait pas exactement à quoi va servir l'argent."

"C'est vrai, et au moment où vous lisez ces mots, je n'en ai pas la moindre idée. L'objectif est d'être réactif sur le terrain et de discerner les situations où un coup de pouce serait le bienvenu. Cependant, si vous avez des idées de situations que je pourrais rencontrer et que vous aimeriez voir soutenus, faites-le moi savoir ! Vos suggestions pourraient m'aider à orienter mes décisions et à rendre ce projet encore plus efficace."

« Ce que l’on va financer, c’est dérisoire ! »
« Oui… je suis parfaitement d’accord. C’est totalement dérisoire à l’échelle des besoins du monde. Notre impuissance face à l'immensité des défis globaux peut parfois nous décourager. Mais ce geste, aussi petit soit-il, ne le sera sûrement pas pour la personne qui en bénéficiera. Parfois, un petit coup de pouce peut faire une grande différence dans la vie de quelqu'un. C'est notre devoir d'agir là où nous le pouvons, même si cela semble insignifiant à grande échelle. C'est cette conviction qui me motive à aller de l'avant avec ce projet. »

"Et toi, tu vas faire un don ?"
« Peut-être… je réfléchis. Est-ce que le projet m’intéresse ? Est-ce que le bonhomme est fiable ? Ce sont des questions légitimes qui méritent réflexion. Encore de longues nuits d’introspection ! »

« C’est un projet personnel mais tu envoies la demande de don avec une adresse pro ! C’est bizarre ! »

"C'est vrai que c'est un peu confus. Je ne demande pas un don pour mon entreprise car ce projet est purement personnel, même s'il va sûrement nourrir humainement le consultant en management que j'essaie d'être. J'ai utilisé mon adresse pro pour les envois en nombre car mon routeur est paramétré avec cette adresse, et… disons que je ne suis pas un as de l'informatique ! Pas doué, le gars ! Mon engagement et ma transparence restent entiers pour ce projet."

"Auras-tu des factures pour tous les projets que nous allons co-financer ?"
"Dans la mesure du possible, oui, je fournirai des factures. Par exemple, si nous finançons une scolarité, ce sera facile d'avoir une facture conforme à vos attentes. En revanche, s'il s'agit d'acheter un vélo d'occasion ou de faire une réparation dans un petit garage, il est possible que non. Il y a une économie dite 'souterraine' omniprésente, et les entreprises qui la composent, ne fournissent généralement pas de factures. Cependant, sur la page Facebook et Instagram, je m'assurerai de publier des photos et les prix. S'il y a une facture, je la partagerai également.

Maintenant, parlons cash... Faire une fausse facture, c'est très facile. Donc, même les factures ne garantissent pas vraiment que l'aide a eu lieu. Je pourrais en effet détourner l'argent pour mon propre intérêt. J'ai d'ailleurs plein d'idées : hôtel 4 étoiles, vol en hélicoptère, initiation au golf, location d'un studio d'enregistrement pour enregistrer un disque avec des reprises de Dave, Hervé Vilard, Karen Cheryl (1)... Bref, donnez si vous pouvez, si vous voulez, si vous me faites confiance. Ça fait beaucoup de cases à cocher, hein !"
(1)  : Pour les moins de 45 ans : Chanteurs de Hard-Rock dans les années 70 et 80.

"En Afrique, il y a des serpents. Tu en as peur ?"
Oui
"Des  scorpions aussi ?"
"J’en ai aussi peur, aussi"
"Des lions avec des dents super aiguisées ?"
Non, il n’y en a pas dans cette région du monde. C’est dommage car je n'en ai pas peur. Ce sont eux qui ont peur de moi. Je suis dresseur de lions.

Et de lionnes, aussi."

Et si tu n’arrives pas à te rendre au Sénégal ?
C'est vrai, c'est possible… Je serais triste et contrarié. Triste de ne pas pouvoir revoir des personnes chères à mon cœur au Sénégal, et contrarié car j'ai déjà acheté mon billet d'avion pour le retour, et évidemment…sans assurance annulation. Si je ne peux pas entrer en Mauritanie – j'ai fait la demande de visa, mais la situation politique entre le Maroc et la Mauritanie est tendue, donc un refus est envisageable –, je resterai 47 jours au Maroc. Et je suis sûr que j'y ferai des rencontres passionnantes et que des occasions de financer des micro-projets se présenteront. Au lieu de rentrer en avion, je rentrerai à Villefranche en stop. Ce sera une autre aventure, avec de nouvelles opportunités de découvertes et d'échanges !"

"On se connait, on est amis… Si je ne participe pas, tu vas me juger ?"
Ben oui ! Evidemment. Mais non ! Comment as-tu osé penser ça ? C'est vexant !" 

M'en vouloir ?

Ben oui ! Evidemment. Mais non ! Comment as-tu osé encore penser ça ...C'est encore vexant !"
On restera amis ? 
Ben, non ! Evidemment ! Pffff...mais si ! Tu es vraiment vexant !
Bien sûr, notre amitié ne dépend pas de cela. Je comprends que chacun a ses priorités et ses moyens.

« Tu dis qu’il va y avoir un film de fait à ton retour. Tu sais faire ça, toi ? »
"Bien sûr que non, j'en suis incapable. Mais j'ai une gentille fille qui est réalisatrice et monteuse professionnelle. Elle fera bien ça pour son Papa. Elle ne le sait pas encore... Mais elle le fera, avec le sourire en plus, j'en suis sûr ! J'espère juste être capable de lui fournir suffisamment de rushes exploitables."

"Pourquoi devrais-je donner à ce projet plutôt qu'à une autre cause ?"
"Il est vrai qu'il existe de nombreuses causes méritantes. Je ne sais pas… Je ne veux pas répondre à cette question. C’est à vous de discerner à qui vous souhaitez donner et à qui vous ne voulez pas ou ne pouvez pas donner. Personne n’a à se justifier de rien. Chaque don est une décision personnelle, et je respecte entièrement votre choix, quel qu'il soit."

"Et si personne ne participe à la cagnotte, que feras-tu ?" 

" C'est vrai, c'est une possibilité. Je partirai quand même car il y aura quelque chose dans la cagnotte, car après mûre réflexion (et un café ou deux), j'ai décidé d'y participer.. et peut-être que je trouverai un trésor en chemin pour la remplir"